Une musique d'accompagnement : par la compagnie des meneurs de loups.

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Un composteur en plessis quasi-médiéval

mercredi 21 avril 2021.

Saint Anselme de Cantorbéry Archevêque, docteur de l'Église (✝ 1109)

Le projet

il s'agit d'obtenir un compost de bonne qualité à partir des déchets organiques, principalement végétaux, obtenus par les tontes, fauchages, tailles, ainsi que les épluchages de la cuisine. Un peu de fumier animal recueilli alentour pourra compléter.

La solution

Pour rester en harmonie avec le reste du jardin, un style quasi-médiéval, à base de plessis de branches sera utilisé.
Ce n'est pas une clôture, mais une structure destinée à maintenir ensemble des matériaux qui fermentent pendant un an à dix-huit mois. On a donc besoin d'une structure légère, qui sera en grande partie recyclée en bois de chauffage à la fin.

L'ouvrage.

En fait je ne part pas de rien. C'est le troisième composteur quasi médiéval que je réalise. Pourquoi "quasi" ?
Parce que je n'ai pas vu trace d'une telle réalisation dans les ouvrages d'histoire médiévale que j'ai pu parcourir.
La solution me paraît réaliste et réalisable avec les moyens de l'époque, puisque tout peut être fait avec une serpe, une masse, et une scie à main, et que les plessis étaient couramment réalisés alors comme clôtures pour différents usages. Ceux réalisés ici sont même en dessous de la qualité de ceux observés sur des illustrations d'époque, peut être idéalisées.

En fait le seul outil pour lequel j'ai un doute est la scie à bois qui d'après certains auteurs était plus rare que les outils de tranche telles que serpe ou hache.
Il me paraît cependant difficile d'obtenir un haut de piquet plat sans scie. Ce plat étant nécessaire ou au moins très utile pour recevoir les coups de maillet ou de masse qui permettent d'enfoncer le piquet. Sinon, en l'absence de ce plat en haut des piquets, je ne vois pas d'autre solution pratique que réaliser une tranchée à la houe, ou à la bêche, y planter sommairement les piquets, et combler la tranchée, peut être avec un mélange de pierres et de terre argileuse, puis de mouiller et tasser le comblement autour des piquets. je testerai cette technique "sans scie" bientôt.

Ci-dessous le second composteur quasi-médiéval. Le premier est plus modeste mais a bien fonctionné.

Les piquets en frêne et noisetier qui permettrons de réaliser les flancs du composteur.

Les piquets des angles sont en châtaigner fendu. C'est un bois beaucoup plus résistant aux intempéries et aux parasites. Ils seront donc ré-employables pour la structure suivante.

Ces fleurs sont des lamiers pourpres. Ces fleurs font le profit des abeilles. J'en retire les branches souples de frêne coupées cet hivers en essayant de ne pas les déranger.

Les piquets secondaires sont plantés entre les piquets d'angles. Je le fait sur trois cotés. Le quatrième sera réalisé après le premier remplissage du composteur. Les premières branches souples sont entrelacées.

Les trois côtés finis. Comme j'ai dit plus haut, ce montage ne demande pas la même exigence qu'une clôture devant contenir du bétail. En comptant le temps de façonner les piquets, de les ramener du bois, il m'a fallu environ une journée et demi de travail, mais à un rythme peu soutenu. Un paysan médiéval doit pouvoir le faire en une journée de printemps.

Le début du remplissage. tout ceci diminuera de volume avec la fermentation, principalement aérobie dans ce cas. Il faut juste qu'il pleuve. Nous sommes au pays basque. J'ai bon espoir.